Histoire du Champagne Henri Giraud

Logo des 400 ans de la famille Giraud Hémart

LA FAMILLE GIRAUD-HÉMART

Vignerons à Aÿ-Champagne
Au coeur de l'épopée du Champagne

« L’histoire malicieuse a superposé celle de notre famille, Giraud-Hémart, à celle du moine légendaire du champagne et à celle d’un grand chêne remarquable quadri-centenaire de la forêt d’Argonne : le chêne Giraut. Je vais vous en conter la saga.»

Tout commença avec le début de l’époque dite moderne où la famille Hémart plongeât, malgré elle, dans le monde de l’entreprise. Dans sa générosité, le Clergé distribuait à cette époque des vignes à ses métayers les plus méritants et fit ainsi de la famille Hémart des bourgeois du village d’Aÿ.


C’est ainsi que François, leur premier fils, fût inscrit au printemps 1625 au registre paroissial du bourg jusqu’ici réservé aux nobles et aux cléricaux, mais venant de s’ouvrir aux « bourgeois » grands commerçants et propriétaires vignerons. Créés en 1539, les registres paroissiaux ne furent vraiment tenus qu’après la fin des guerres de religions au début du XVIIème siècle.


LES VALEURS

A force de travail, d'intelligence et d'honnêteté

Des gens de la terre qui ne la tenaient que de leur très dur labeur. Ils ne firent jamais grand tapage de leur nouvelle condition, on peut juste suivre leur évolution par les demeures et celliers successifs, toujours un peu plus grands, situés au cœur du village où ils travaillaient et vivaient. Ainsi, pendant que les vins d’Aÿ trouvaient l’aura qu’on leur connaît aujourd’hui, la famille Hémart devint notable de ce bourg stratégique de l’épopée du Champagne, en toute discrétion et humilité.

Dès la fin du XIXème siècle où arriva le phylloxéra, et quasi en même temps que l’appellation Champagne fut créée, ils trouvèrent facilement à s’employer et continuèrent à soigner leurs vignes dont ils sauvèrent quelques arpents. A l’issue de la première guerre mondiale le vignoble et la forêt champenoise étaient dévastés. Les vignes étaient à l’abandon sauf les plus proches du village d’Aÿ où l’on faisait un peu de maraîchage pour nourrir les siens. Il n’y avait quasiment plus de travail et plus d’espoir de replanter, il ne restait plus qu’à vendre pour quelques sous ces terres de labeur.

A toute chose malheur est bon. Tout au long de cette guerre dévastatrice et meurtrière, Aÿ qui se trouvait au beau milieu de l’arc Brie/Argonne, fût épargnée par les combats et devint une ville de garnison rythmée par le va-et-vient des convois venant du front. Léon Giraud était un de ces permissionnaires dont on peut encore voir les signatures sur les poutres du grenier de la maison. Madeleine, 10ème génération de la famille Hémart, en tomba follement amoureuse.

Léon était le 8ème de 12 enfants d’une de ces grandes familles du centre de la France attachées au travail de la terre. Depuis trois siècles, on les retrouvait œuvrant sans cesse pour devenir leur propre maître : partant, encore adolescent, de valet de ferme ils se font laboureurs puis après le mariage sont « bordiers » (petites fermes appelées borderies) puis à force de travail, d’intelligence et d’honnêteté, deviennent fermiers. Quand la première guerre mondiale éclate le 3 août 1914, la propriété que la famille mène en fermage est devenue une véritable entreprise. Il y avait 25 personnes à table tous les jours sans compter les cheminots. Depuis la mise en service de la machine à vapeur, les toutes dernières technologies y étaient entrées : la faucheuse mécanique et la batteuse à blé entrainée par un gros moteur à vapeur – il fallait 40 hommes pour la fournir – faisaient la fierté et la réputation de la famille.

Léon était un grand gaillard sûr de sa force et pouvant « passer partout ». Il était héritier en cela de cette sorte d’atavisme de famille fait d’indépendance d’esprit, de curiosité et d’un sens des autres hors du commun. Baigné dans cette ambiance de terre, de vapeur, de travail et de technologie (les prémices de l’agriculture moderne), il fût mobilisé en 1911 pour le service militaire et sélectionné pour être cuirassier, fleuron de l’armée française. Il gardera le prestige du bel uniforme sur les champs de bataille de Champagne et d’Argonne.

A la fin des hostilités et avant même sa démobilisation, Léon mariait Madeleine Hémart en juin 1918…qui fût aussi l’année de naissance de leur fils Henri Giraud. Léon se fit embaucher à la compagnie des chemins de fer français et, profitant des formations proposées, il en gravit rapidement les échelons. Fort de cette nouvelle situation, Madeleine et Léon emménagèrent dans une belle propriété, située sur les anciens fossés de la ville, dont aucun bourgeois ne voulait. Ils venaient d’acquérir le 71 boulevard Sadi Carnot (devenu boulevard Charles de Gaulle après la seconde guerre mondiale), qui est le siège actuel de notre domaine.

Dès lors et parallèlement à son travail, Léon devint vite l’ami des chefs de vignes des maisons qui l’aidèrent à reconstituer et replanter les parcelles que Madeleine tenait de la famille Hémart. L’histoire fourmille d’anecdotes relatant ses talents de négociateur. De petite parcelle en petite parcelle, le vignoble s’agrandit à force de travail jusqu’à atteindre la surface très respectable, pour l’époque, de près de trois hectares à Aÿ dont les raisins étaient vendus.

Photo d'Henri Giraud
Photo d'Henri Giraud

LA PHILOSOPHIE

Le faire soi-même, l’indépendance d’esprit, la démarche scientifique

C’est avec le retour de son fils Henri, à la fin de la seconde guerre mondiale, que l’histoire s’emballe. Henri Giraud, jeune instituteur mobilisé après l’école de Saint Cyr comme lieutenant, rentre en 1945 en héros après cinq années de combats, de résistance et de déportation. Léon retrouve enfin cette complicité et l’exaltation familiale qui lui manquait tant. Le père et le fils vont alors se lancer dans un pari fou : champagniser leur propre récolte (en plus de leur travail respectif) et lancer leur 1ère marque de champagne GIRAUD-HÉMART symbolisant l’union et la résilience de ces deux familles qui ont su traverser les turbulences, guerres et crises de cette époque, dite moderne.

En rupture avec le monde paysan, ils vont ainsi jeter les bases de la philosophie du Domaine empreinte d’atavisme familial, du faire soi-même, d’indépendance d’esprit et étayées d’une solide démarche scientifique. Dans ce monde un peu fou d’après deux guerres en pleine mutation, dont le Champagne va devenir le symbole, ils sont des artisans éclairés et curieux. Léon et Henri veulent le meilleur, à commencer par leurs raisins : après une sélection massale rigoureuse dans les meilleures parcelles, ils commencèrent par établir leur propre pépinière dans le jardin du Domaine réquisitionné pour l’occasion puis programmèrent la complantation du vignoble. Le pressoir à bras « Daquin 1500 kg » est installé dans le petit cellier en 1948.
Dix ans plus tard « l’enfer » deviendra une des cachettes favorites des enfants. Malheureusement Léon meurt en janvier 1952, année de la naissance de Claude Giraud. Ils se sont ainsi croisés alors qu’il venait d’écrire l’alphabet de sa vie.

Né à Aÿ, au cœur historique de la Champagne, je représente la 12ème génération de la famille Giraud-Hémart. Second fils d’Henri et Suzanne Giraud, j’ai été élevé sous la bonne étoile du Chêne Giraut, au rythme des travaux de la vigne et du vin avec mon père Henri et ma grand-mère Madeleine qui nous emmenaient, mon frère et moi, ramasser le sarment de taille.

Je m’ennuyais terriblement à l’école et dès l’âge de 20 ans j’ai intégré le domaine familial. En l’espace de dix ans, mon père et moi avons réorganisé totalement le vignoble afin de tirer le meilleur parti du terroir magnifique, que leur ont légué les ancêtres, auquel se sont ajoutés deux hectares achetés sur le terroir d’Aÿ et cinq hectares du terroir de Louvois Grand Cru venant de l’oncle Robert Egrot.

Mon père, dans cet esprit de rupture, se donne les moyens du développement du Domaine en créant avec mon oncle une des toutes premières sociétés anonymes du vignoble champenois : la société CHAMPAGNE HENRI GIRAUD. Ils embauchèrent Antoinette, mon épouse, à la comptabilité.

Tous deux me confièrent la direction de la Maison de Champagne Henri Giraud. Le projet était triple : tout remettre à plat, analyse de sol, régime maigre et arrêt des insecticides au vignoble, reconstruction du chai à fûts, développer le savoir-faire unique de ce domaine familial en élaborant de nouvelles cuvées exceptionnelles. L’idée était d’allier les techniques les plus modernes et le travail traditionnel en petits fûts de chêne et de repenser entièrement le pressurage et la vinification.

UNE AUTRE VISION DU CHAMPAGNE

Comme tous les grands vins, le champagne est indissociable d’un grand terroir, 

d’un grand cépage et d’une grande forêt.

A cette époque deux rencontres vont construire et totalement changer ma vision du champagne : François Bonal me dédicace son livre « CHAMPAGNE » qui remonte et questionne l’histoire du champagne en ne s’appuyant que sur des documents d’archives authentifiés, une véritable bible du champagne. Ma grande tante Anne-Marie Hémart, férue de généalogie, me « lègue » en quelque sorte son travail d’une vie : l’arbre généalogique de la famille qu’elle a reconstitué, génération par génération depuis 1625, c’est-à-dire au tout début de l’épopée du Champagne.

Au printemps, j’investis dans un pressoir à membrane moderne associé à la toute première cuverie thermorégulée de champagne (1500 hl) et lance le débourbage à froid sortie de pressoir (une première en Champagne là aussi). En même temps, le chai à fûts continue de s’agrandir. En septembre, je m’appuie sur cette vendange extraordinaire pour créer le premier millésime de la cuvée Fût de chêne AY Grand Cru (10 000 bouteilles seront mises en cave le 1er septembre 1991) avec en tête la volonté de retrouver les grands vins d’Aÿ à l’origine du champagne référencés dans le livre de François Bonal. Le secret du style Henri Giraud prend alors une nouvelle dimension. Aux côtés des différentes Réserves Perpétuelles familiales dont la première remontant aux années 50, je décide de créer une nouvelle Réserve Perpétuelle nourrie uniquement de la production issue de l’élevage en petits fûts d’Argonne. En décembre, pour répondre à la demande croissante, Henri Giraud devient Négociant en Champagne et adhère à l’Union des Maisons de Champagne.

La famille me confie la présidence du Champagne Henri Giraud qui affirme sa philosophie, renouant avec les grands précurseurs du XIXème siècle : « Comme tous grands vins, le Champagne est indissociable d’un grand Terroir, d’un grand cépage et d’une grande Forêt. » Ces trois piliers du luxe agricole énoncés vont infuser en profondeur la pensée et les pratiques en Champagne.

L'ENGAGEMENT

Le champagne doit redevenir un grand vin

Alors que la stratégie de démocratisation du champagne, vieille de 40 ans, donne les premiers signes d’essoufflement, et pour faire bouger les lignes, la Maison Henri Giraud lance à contre-pied le millésime 1990 de la cuvée Fût de Chêne sur le marché international haut de gamme.

Simplement agrafée et gravée, cette cuvée porte-drapeau s’appuie sur ses trois piliers : Aÿ Grand Cru – Pinot noir – Vinification en petits fûts de chêne. Son succès fut immédiat. Parallèlement, les premières cuvées vinifiées en chêne d’Argonne voient le jour. Elles donnent des émotions exceptionnelles.


Etant référencée dans le livre de François Bonal comme la forêt historique de la Champagne et partant du constat que dans l’histoire 90% des fûts à champagne étaient fabriqués en forêt d’Argonne, je me suis intéressé très tôt à cette forêt. Depuis quelques années, je mettais systématiquement à chaque vendange ses bois en concurrence avec ceux des grandes forêts françaises, qui élèvent les grands vins blancs.
Le résultat est net : la forêt d’Argonne au sol extrêmement pauvre surpasse toutes les autres pour la vinification des vins de Champagne. Je me suis régalé en 1990 avec des vinifications en cuve inox pilotées par les températures. Mais au bout de quelques années, il fallut se rendre à l’évidence : les vinifications en fût de chêne sortaient le mieux. Alors j’ai décidé d’orienter tous les investissements vers la forêt d’Argonne afin d’affiner mes vinifications tout en assurant la traçabilité parfaite des chênes à merrain. Parallèlement, de nombreux travaux de recherche ont été effectués dans les ateliers de la Maison pour étudier l’influence des terroirs de la forêt d’Argonne sur la vinification et l’élevage des différentes parcelles d’Aÿ Grand Cru.

Sébastien Le Golvet, le mari d’Anne (notre seconde fille), conduit le pressurage pour sa première vendange sur l’extraordinaire millésime 2002. La maîtrise des terroirs d’Argonne nous incitera à mettre en cave notre première cuvée assemblant de grandes parcelles d’Aÿ et de la forêt Argonne après 12 mois de vinification.

La cuvée « CODE NOIR » une des toutes premières cuvées mono-cépage Pinot Noir signe l’engagement de la Maison pour le retour en grâce de ce cépage intimement lié à l’origine des grands vins de Champagne. Les marques François Hémart (ancêtre de la famille) et Henri Giraud sont réunies sous le même nom de « Champagne Henri Giraud ». Puis la gamme « Esprit de Giraud » est créée comme une porte d’accès à l’univers Henri Giraud dans une démarche d’inclusivité.

Alors que l’échelle des Crus de Champagne est menacée, la cuvée Fût de Chêne Millésimée disparaît au profit de deux nouvelles cuvées Aÿ Grand Cru : ARGONNE Millésimé et Fût de Chêne MV (Multi-Vintage). Ce nouveau concept MV élaboré à partir d’un tiers de Réserve Perpétuelle et de deux tiers de « raisin frais » d’une unique vendange, devient le porte-drapeau de la Maison.

LA RECONNAISSANCE

« Cette maison est sans doute la meilleure parmi celles dont personne n’a jamais entendu parler » Robert Parker

A l’image de nombreux autres pays, le Japon se prend d’amour pour le Champagne Henri Giraud. Les grands chefs créent des associations uniques avec ses champagnes et les journalistes japonais arrivent tôt le matin pour déguster et prendre des photos.
Le manga japonais « Les gouttes de Dieu » en témoigne. Pour répondre à cette forte demande internationale, Emmanuelle Giraud, notre première fille, prend la direction générale de la Maison et Olivier Patour, son mari, après une carrière dans la gastronomie, sommelier et maître d’hôtel, vient renforcer le marché national. 

Après la reconnaissance des critiques de vin du monde entier pour les champagnes Henri Giraud, Robert Parker (WA n° 186 décembre 2009) écrit à son tour : « Claude Giraud produit l’un des vins de Champagne les plus exceptionnels et les plus originaux. Tous les vins portent la marque incontestable des Grands Crus d’Aÿ. Les plus grandes cuvées (Code Noir et Fût de Chêne) sont vinifiées et vieillies en fût de chêne, des opérations qui jouent un rôle important dans l’élaboration de beaucoup de grands vins dans cette maison. Les plus grands des champagnes Giraud offrent une intensité, une classe et un équilibre tout à fait incroyables... »

En juin, Champagne Henri Giraud invite 150 experts du monde entier pour déguster les vins clairs élevés dans les bois de Châtrices, sur un sol de gaize, et de Beaulieu, sur les argiles vertes, deux lieux-dits de la forêt d’Argonne. Ces experts seront aussi les premiers à découvrir la cuvée Argonne 2002. Plus de 30 pays sont représentés pour partager la passion et l’énergie HG. Se concentrer sur la Vigne et le Vin reste la principale préoccupation de la Maison pour assurer la qualité d’une production très limitée à 250 000 bouteilles car, comme nous le répétons,
« Nous ne savons pas créer la magie et l’exceptionnel au-delà. »

Champagne Henri Giraud signe avec l’Organisation National des Forêts et la Tonnellerie de Champagne une convention expérimentale de trois années renouvelables sur la traçabilité des chênes à merrain. Parallèlement la Maison lance un partenariat financier avec l’ONF : « Save the Argonne Forest » qui assure, avec la vente de chaque bouteille de la cuvée Argonne, la plantation de 5 000 chênes par an (70 000 chênes plantés aujourd’hui).

Partant de la même philosophie donnant la prépondérance au terroir de champagne, nous avons créé avec quelques précurseurs l’association des producteurs de spiritueux champenois que j’ai présidée jusqu’à obtenir la reconnaissance en Indication Géographique Protégée du ratafia champenois devenu un marqueur de la Maison dans les grands établissements internationaux.

LE MOUVEMENT ESPRIT NATURE

« Ce n’est pas le retour à la nature mais un bond vers une civilisation riche en nature »

Tirant les conclusions de notre expérience et après un bilan rigoureux, Sébastien a sorti les cuves inox du chai de vinification bâti 25 ans plus tôt pour vinifier uniquement en chêne d’Argonne et quelques cuves ovoïdes en grès qu’il destine au rosé de macération.

Dans le monde du vin, la contre étiquette « Zéro pesticide » a fait couler beaucoup d’encre. Elle a provoqué un tel séisme qu’elle nous a poussés à aller encore plus loin dans la démarche et à proposer à tous les vignerons un
« signe de confiance » universellement reconnaissable, associé à un QR code, donnant accès à l’analyse complète des résidus de pesticide du vin.

Dès janvier 2018, Henri Giraud est devenu la première maison de champagne et le premier domaine au monde à promettre une transparence totale en offrant l’accès à une analyse complète des résidus de pesticides des vins réalisée par un laboratoire indépendant. En privilégiant l’obligation de résultat à l’obligation de moyen, la Maison a répondu concrètement, d’une part, à la préoccupation des nouvelles générations pour leur santé et leur bien-être et, d’autre part, au besoin des amateurs de sortir du labyrinthe d’informations et de certifications qui brouillent l’image qu’ils ont du vin.


Au mois de septembre, Sébastien lance son Côteaux Champenois Rouge R000 « Triple Zéro » signifie Zéro insecticide, Zéro pesticide et Zéro herbicide, montrant ainsi la parfaite innocuité de nos vins. La recherche et notre créativité rendent aujourd’hui possible cette transparence auprès des fans d’Henri Giraud qui sont les plus exigeants au monde. Une haute éthique de notre travail nous permet de leur ouvrir un nouvel espace de confiance et de sérénité et de retrouver ainsi le plaisir simple de déguster un grand vin.


L'EXCELLENCE ET LE BIEN-ÊTRE

Le Champagne n’est pas qu’un simple vin effervescent

La Craÿothérapie ®

Docteur spécialiste de la médecine anti-âge, Anne s’est intéressée aux multiples bienfaits de la craie champenoise que les romains, il y a près de 2 000 ans, prenaient déjà en bain. Celle-ci a une action antalgique, anti-inflammatoire, cicatrisante et relaxante. Si cet usage de la craie a été perdu, Anne a souhaité construire un projet de soin à la craie d’Aÿ pour le domaine.

Nous voulions créer un lieu où on oublie simplement sa vie pendant des heures. Adjacent à la maison de champagne, au cœur d’Aÿ, cet ancien manoir est un lieu hors du temps avec quelques chambres où les hôtes peuvent profiter d’une expérience unique de bien-être et d’immersion 360° dans le terroir familial : dégustation de la craie, de l’argile et des oxydes de fer de nos coteaux que l’on peut ensuite tracer dans les vins clairs puis retrouver et marier à la Table Expérience vins/mets du chef. La cave accueille deux superbes salles de soin où on pratique la Craÿothérapie ® : bain et enveloppement de craie aux propriétés réparatrices, apaisantes et adoucissantes.

La Covid a remis en lumière l’importance du capital santé et nous a poussés à l’introspection : quand bien même le Champagne serait un grand vin, il n’est pas qu’un simple vin effervescent, il délivre une charge émotionnelle complexe qui touche certes au sensoriel mais aussi à son usage qui le classe dans les breuvages « bien-être ».

Selon Anne « son faible taux d’alcool n’en est pas la seule explication. Si dans l’histoire, bien avant qu’il ne mousse, le vin de champagne a gagné la faveur des grands de ce monde, alors que son climat était bien plus rude que celui de ses concurrents, c’est peut-être aux qualités thérapeutiques de son terroir qu’il le doit ». Les pinots noirs d’Aÿ, profondément enracinés dans la craie, y puisent cette force tranquille tout en douceur, qui procurent bien-être et sérénité.

LES THERMES D'AŸ

Nouvelle génération, un nouveau chapitre

Emmanuelle est élue présidente du Champagne Henri Giraud avec comme projet de faire du bien-être le cœur battant de notre travail et de nos cuvées. Anne devient, après deux années d’études supplémentaires, Médecin thermaliste et dépose un brevet pour optimiser les soins et bains de craie, inchangés depuis les romains. Sébastien ajoute la direction générale de la Maison à son travail de Chef de cave. Il dépose un brevet qui révolutionne la vinification en fût de chêne en remplaçant les fonds (30% de la surface) en chêne non chauffé par des fonds en grès faisant disparaître ainsi totalement les tanins acerbes. Pour faire face à l’afflux des fans au domaine, dont certains ont réservé un an à l’avance, la capacité d’accueil, d’initiation et de table expérience, est triplée avec la rénovation de « La Chapelle » et de son belvédère offrant, à 15 mètres de haut, une vue imprenable sur les coteaux historiques de la Champagne.

La nouvelle génération est en place et ne manque pas d’idées pour faire fructifier l’héritage. 2025 est l’année de la célébration des 400 ans d’histoire de notre famille mais aussi l’occasion d’ouvrir un nouveau chapitre en lien étroit avec les aspirations de nos fans.

Dans le prolongement du sentiment de sérénité et de bien-être procuré par le « Shinrin-Yoku » ou bain de forêt (pratique très populaire au Japon), le champagne Henri Giraud propose à ses invités une immersion en forêt d’Argonne, dans le même esprit que le nouvel espace de confiance ouvert il y a 7 ans par la contre étiquette « Zéro résidu de pesticide » permettant à nos fans de retrouver le plaisir simple de déguster un grand vin.

Nous présenterons lors de la fête du mois de juin le premier masque de soins à la craie sous brevet Henri Giraud, puis nous lancerons dans la foulée le grand projet des thermes d’Aÿ renouant avec l’histoire de la région qui proposait des soins thermaux à l’élite romaine.


Dans la mythologie grecque Hygie, fille Asclépios, dieu de la médecine, est la déesse de la santé
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ET LE DÉBUT D'UNE NOUVELLE HISTOIRE...

La feuille de route est ainsi établie : révéler l’énergie et le potentiel bien-être du terroir champenois qui vit dans chacune de nos cuvées, mais la nouvelle génération ne manque pas d’idée. Certains de ces projets concernent la cosmétique et les soins associés. D’autres incluent la consolidation d’études scientifiques sur le traçage ADN. Qu’il s’agisse du travail effectué au vignoble d’Aÿ Grand Cru, de sa cave révolutionnaire

 « 0% acier inoxydable » ou d’un espace d’accueil conçu pour apaiser l’âme, tout est question d’engagement envers un héritage à long terme, de prise de décision, de notre goût signature, de notre véritable rareté et de nos collaborations.

Si les champagnes Henri Giraud sont si différents, c’est qu’ils ont gardé la mémoire de l’époque où les grandes familles de champagne ont construit l’histoire de la champagne grâce au génie de ses hommes et de ses vins.

Le style Henri Giraud est celui de la modernité naturelle du champagne… de la curiosité, de la ténacité, du génie des hommes et des femmes qui, depuis le XVIIème siècle, ont su surmonter les bons et les mauvais moments pour faire un grand vin blanc à partir d’un raisin noir. 

C’est la petite musique que je viens de vous conter au travers de l’extraordinaire saga de la famille GIRAUD-HEMART. Maintenant, nous allons nous assurer que les 400 prochaines années seront tout aussi intenses, passionnées et visionnaires, afin de les prolonger et de vous en parler avec tout autant de fierté.


Claude Giraud

  • La famille Giraud-Hémart
  • Les Valeurs
  • La philosophie
  • Une autre vision du champagne
  • L'engagement
  • La reconnaissance
  • Le mouvement Esprit Nature
  • L'excellence et le bien-être
  • Les thermes d'Aÿ
  • Et le début d'une nouvelle histoire...